Com’ des bêtes ! #13 Les dinosaures

Un peu de (pré)histoire…

Le mot dinosaure vient du grec ancien deinόs qui signifie « terrible » et saûros, « lézard ». Est-ce cette nomination qui porte à penser que tous les dinosaures sont des reptiles ? En effet, nombre d’entre eux se distinguent de cette famille en se tenant debout, en faisant preuve de comportements sociaux complexes et en ayant apporté la preuve qu’ils avaient le sang chaud et des plumes. Les dinosaures font en réalité partie d’un clade (grand groupe) extrêmement diversifié d’organismes de la famille des reptiles et des oiseaux et seraient donc les arrières, arrières, arrières… grands-parents des poules et autres bêtes à plumes qui nous entourent 😮 ! Bipèdes ou quadrupèdes, terrestres, aériens ou marins, carnivores ou herbivores, ces animaux constituent un véritable casse-tête pour les scientifiques, les chercheurs, les paléontologues et les historiens. Pas étonnant qu’ils aient toujours suscité autant de passions, de fascination et de vocations. 66 millions d’années après leur extinction, de nouveaux mystères sont encore résolus et de nouvelles espèces mises au jour. Le fossile du plus grand dinosaure jamais découvert est apparemment en ce moment en cours de fouille en Argentine : un titanosaure de plus de 40 mètres de long !

Terrifiant, mais pas que !

Le mot dinosaure fait rarement penser aux gentils herbivores inoffensifs qui foulaient la terre pendant l’ère du « Trias », il y a 230 millions d’années. Les dents tranchantes du tyrannosaure ou les griffes acérées du vélociraptor nous viennent plus vite à l’esprit ! Ces animaux, qui fascinent petits et grands depuis leur découverte au début du XIXème siècle, incarnent la force, la puissance et la peur. Et quand on pense que ces gigantesques monstres ont régné pendant 170 millions d’années, s’adaptant à tous les milieux naturels, aux changements climatiques et qu’ils ont malgré tout fini par s’éteindre, c’est plutôt terrifiant pour les petits êtres humains que nous sommes…

Se faire traiter de dinosaure, c’est être comparé à un animal au grand corps et au petit cerveau faisant partie du patrimoine historique de la planète (être hyper vieux quoi !) : pas très sympa 😬 !

Artistic park : les dinosaures dans l’art et la culture

Comment parler de dinosaure dans l’art et la culture sans commencer par… Jurassic Park ? Ce phénomène mondial a suscité tellement d’engouement que la communauté des « dinomaniaques » a explosé dès sa sortie en 1993. Les retombées médiatiques ont été si importantes qu’elles ont inspiré de nombreux autres films, séries et dessins animés comme « Dinosaures », « Le voyage d’Arlo », « Sur la terre des dinosaures », « Prehistoric Park » ou encore « Jurassic World ».

Mais avant la trilogie de Steven Spielberg, le dinosaure avait déjà la cote. En littérature, les adaptations cinématographiques de « Voyage au Centre de la Terre », « Le Monde Perdu » et « Dinotopia » étaient particulièrement attendues. Les réalisateurs de films nous font trembler, crier, hurler (mais si, avouez-le !) à la vue de ces prédateurs sanguinaires. Rien à voir avec les gentils petits aventuriers amateurs de voyage et de découverte des dessins animés comme Petit Pied et Casimir. Parfois maladroit et simplet, comme Rex de Toy Story, ils sont souvent fun et toujours de bonne humeur, à l’image de Denver (le dernier dinosaure 🎶), Yoshi, le compagnon gourmand de Super Mario et Nabuchodinosaure (Nab pour les intimes), le héros de l’apeupréhistoire.

Dans l’art, plus connus pour ses multiples peintures et illustrations de la vie bretonne ou de la faune marine, l’artiste Mathurin Méheut (1882-1958) a également été atteint de « dinomanie ». Il s’est initié au « paléoart », l’art de dessiner et peindre des dinosaures.

Des publicités titanesques

Tel un roi au milieu de sa cour, la simple apparition d’un dinosaure dans une publicité capte immédiatement l’attention du public. Pour peu qu’il fasse (en plus) quelque chose de fun comme manger un Mikado, conduire une Audi ou faire la démonstration de l’importance des préservatifs, c’est le jackpot assuré ! Certaines marques comme Gucci et Guinness sont prêtes à mettre le prix fort pour faire figurer la star du crétacé dans leur spot et ils ont bien raison… Le résultat est souvent décalé, surprenant et drôle : le combo gagnant qui fait vendre ! Bosch a même mis en rayon des barquettes contenant des morceaux d’animaux préhistoriques pour promouvoir la puissance de congélation et de conservation de ses réfrigérateurs : effet ROARRRR garanti !

D’autres marques, quant à elles, savent que le dinosaure se suffit à lui-même pour faire vendre, surtout chez les plus jeunes : qui a mangé récemment des biscuits Dinosaurus, commercialisés par Lu et rachetés par Lotus en 2012 ? Les Petits Suisses de la marque Danone auraient-ils autant de succès sans Danonino, leur sympathique mascotte ?

Vous connaissez certainement le panda roux de Firefox (voir notre article sur le renard) ; mais connaissez-vous le dinosaure de Mozilla (fondation qui a créé le célèbre navigateur) ? Changez une lettre et vous obtenez un monstre géant capable de dévaster le sol américain !

Plutôt futé de la part de la marque Sinclair d’avoir choisi pour mascotte un animal ayant vécu au moment de la formation du pétrole, qu’elle utilise dans ses lubrifiants. Son logo, si célèbre outre-Atlantique a été parodié dans le dessin animé Cars pour représenter l’écurie dont rêve Flash McQueen : « Dinoco ».

En Europe aussi, on aime bien le dino : une entreprise distributrice de bandes transporteuses a choisi de s’appeler T-Rex Rubber, en référence à la solidité du matériau qu’elle utilise. Une société française de vêtements pour femme, dont les fondateurs étaient fans de fossiles, a été nommée « Diplodocus » ; « Fossil » était déjà utilisé par une marque de bijoux 😉.

Attention danger ! Bien que vénéré et redoutable, le dinosaure est à manipuler avec une extrême précaution : il reste fragile, balourd et archaïque. Alors pour une identité qui en impose et un logo dans l’ère du temps, faites appel à des professionnels 😁…