Com’ des bêtes ! #14 Le chat
Les animaux sont partout sur la planète et évoluent aussi bien dans l’eau, sur terre que dans le ciel. Domestiquées ou sauvages, ces petites bébêtes ou grosses bestioles occupent une sacrée place dans notre vie, y compris dans la publicité et la communication. Pour le 14ème volet, qui clôt notre saga, place à l’animal préféré des français, la star du net et des bêtisiers, moitié futé, moitié cinglé… Vous avez deviné ? Mais ouiiiii ! C’est le chat ! 🐱 🐈
L’histoire du chat : du chasseur au pacha
Les chats sont des mammifères carnivores issus de la famille des félidés, ou félins. Sa corpulence adulte varie de 25 à 45 cm (sans la queue) pour 4 kg en moyenne. Si le vôtre fait le double, soit c’est un « Maine Coon », soit il manque sérieusement d’exercice… Eh oui, il est loin le temps où le chat servait à chasser les rongeurs des habitations et des récoltes. C’est à la base pour son « predator package » (griffes, instinct, agilité et sens ultra développés) qu’on l’a domestiqué il y a environ 10 000 ans. Car avant que ces boules de poils n’envahissent les lits, les canapés et mènent leurs maîtres à la baguette pour une poignée de croquettes, elles étaient vraiment utiles ! Pas étonnant qu’avec ce train de vie (20 heures de sommeil par jour) les chats puissent vivre jusqu’à 20 ans ou plus, comme ce matou du Texas, décédé à l’âge de 38 ans ! Alors, mieux vaut bien le dresser pour pouvoir le supporter… Ah ! Éduquer un chat ? Quelle bonne blague 😹 ! C’est même plutôt l’inverse qui se produit. Quand on sait qu’un chat est devenu maire d’un village en Alaska ou que Karl Lagerfeld a souhaité léguer sa fortune à sa « Choupette », on peut penser que « la société secrète des chats conspirateurs pour l’asservissement de l’humanité » pourrait un jour parvenir à ses fins…
La symbolique du chat : le félin aux mille facettes
Le chat est loin d’avoir toujours occupé cette place de despote en Europe : au Moyen Âge, il était considéré comme l’incarnation du diable et de la sorcellerie, surtout s’il était noir. Aujourd’hui encore, les superstitieux évitent de caresser un chat noir, symbole de mauvais présage. C’est pourtant un animal porte-bonheur dans d’autres cultures et civilisations, comme au Japon (avec le Maneki Neko), en Thaïlande ou en Afrique du nord. Que ce soit pour ses exploits (comme avoir sauvé Mahomet d’une morsure de serpent), pour ses dons (il pourrait prédire l’arrivée de catastrophes naturelles, de maladie ou de mort), pour ses pouvoirs de réincarnation (il aurait 9 vies) ou encore pour les rumeurs qu’il fait courir (il saurait rendre son maître riche), le chat est vénéré depuis le XVIIIème siècle. Largement représenté dans la mythologie égyptienne, il est l’incarnation de la déesse Bastet, divinité de la protection et de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité.
Le chat dans l’art et la culture : une muse indétrônable
La citation « Si vous voulez être écrivain, ayez des chats » d’Aldous Huxley (poète anglais du XXe siècle) est aussi valable pour tous les autres artistes ! Pour preuve, l’ouvrage d’Alison Nastasi immortalise parfaitement la complicité entre les célébrités et leur muse. L’effet apaisant et distrayant de ces petits félins a inspiré nombre de créations intemporelles. Des musées comme ceux d’Amsterdam, Minsk ou Bruxelles et des artistes comme Alain Séchas y consacrent toutes leurs œuvres.
Dans la littérature, le matou est un animal futé et profiteur, à l’image du célèbre Chat Botté de Charles Perrault. Son esprit critique aiguisé et son sens de l’humour décapant font planer autour de lui un certain mystère ; pour illustration, le chat du Cheshire d’Alice au Pays des Merveilles (et sa version trash dans le jeu vidéo « American Mac Gee’s Alice »), le chat du rabbin ou Blaksad (pour n’en citer que trois…). Le chat incarne plusieurs rôles, issus de sa véritable personnalité ou de ses réputations. Tantôt vicieux et bagarreur comme Hercule (l’ennemi de Pif), Tom (et Jerry), Sylvestre (oh, z’crois qu’z’ai vu un gros minet) ou les siamois dans La Belle et le Clochard, tantôt malicieux et maladroit comme Félix et Figaro, les chats sont des icônes humoristiques. Que les protagonistes soient coquets et distingués, comme Dina (le chaton d’Alice), Marie et Duchesse (des Aristochats), de gouttière, comme Thomas O’Malley, Oliver (& compagnie) ou Mitaine (dans Volt), rares sont les chefs d’œuvres Disney sans matous. Ces adorables boules de poils sont aussi les créatures maléfiques de nombreux films d’horreur et de romans sombres. Et en musique ? Bien plus rock que « 3 petits chats » ou la comédie musicale « Cats », Freddie Mercury a composé la chanson « Delilah » en hommage à la responsable du « pipi dans sa suite Chippendale »🙀. Navrées pour les félinophiles et ailurophiles, nous devons abréger cette liste pour des raisons de digestibilité du présent article 😉 !
Le chat dans la publicité : un ambassadeur au poil !
Le félin moustachu apparaît bien évidemment ailleurs que dans les publicités de nourriture pour chats. Les publicitaires savent que le chat, c’est une valeur sûre ! Et avec un ou plusieurs chatons trop mignons, comme dans les publicités de Bouygues Telecom et Netto, l’intention est claire : faire fondre le téléspectateur. Avec le minet, on s’émeut de tendresse ou on pleure de rire. Toyota joue sur ces deux tableaux avec son spot de 2012, mettant en scène un kamikaze prêt à tout pour aller chez le vétérinaire (en voiture !). Et si le chat est le roi de la com’, il est aussi le porte-parole d’une campagne anti-pub déployée en 2016 dans le métro Londonien. L’objectif ? Faire prendre conscience de l’omniprésence des publicités dans l’espace public tout en invitant les passants à adopter les modèles posant sur les affiches. Et dans un esprit de dérision envers les publicitaires (ou les chats), qui a ri devant les parodies de pub des Inconnus ou de Les Nuls comme Shebon, KriteKrat, Kwiskas et « le chat machine » ?
Le chat mascotte : la patte de l’expert !
Deux autres caractéristiques du chat qui font vendre : la propreté et la douceur. Quelles belles valeurs à afficher pour des marques de lessive, de savon et de lingerie ! Des marques comme « Le Chat » ont ainsi imposé leur créneau et leur notoriété. Le logo « tête de chat » dispose d’une connotation qualitative et prestigieuse tant on sait les matous difficiles et précieux… Et les marques en profitent : Sheba, Whiskas et bien d’autres. Réhaussé d’un petit nœud ou un diadème, leur côté distingué est accentué, à l’instar d’Hello Kitty ou de la mascotte de la joaillerie Gemmyo. Monsieur Malabar fut évincé en 2011 par Mabulle, un chat au look rétro (qui n’a néanmoins jamais vraiment réussi à détrôner le blond musclé, emblème de la marque en 1969). Ramsès, chat « Feu Vert » depuis 2005, a quant à lui été remplacé en 2007 par… son alter ego virtuel (numériser un chat est apparemment bien moins coûteux que de le dresser ^^’) !
Appelons un chat un chat : cet animal aux connotations plutôt positives peut porter de nombreuses belles valeurs. Bien qu’il soit parfois considéré comme indomptable, fainéant, voire carrément maléfique, il est possible de retomber sur vos pattes en le choisissant comme mascotte ! Un doute ? Des professionnels sauront vous aiguiller dans ce jeu du chat et de la souris !