Origines et évolution des symboles de Noël
Père Noël (rouge), sapin (vert) et crèche (avec santons)… La période de Noël est truffée de symboles (sans jeu de mots 😉). Connaissez-vous leurs origines et les évolutions graphiques qu’ils ont subies ?
Le Père Noël
Les origines du Père Noël prennent racine en Europe de l’Est avec Nicolas de Myre (ou Saint-Nicolas), évêque martyr victime de persécutions et mort le 6 décembre 345. Canonisé par l’Église, son culte se répand en Occident via l’Italie à partir du XIe siècle, avec l’arrivée en Lorraine d’une de ses phalanges, volée par un chevalier revenant des croisades.
Sa légende de protecteur des enfants fut initiée par un quiproquo au XIe siècle : les illustrations de Saint Nicolas sauvant 3 officiers à Constantinople furent mal interprétées par les chrétiens d’Occident qui les découvrirent. En effet, la traduction picturale chrétienne de l’époque exige que la taille des personnages peints soit proportionnelle à leur importance ; les trois officiers, représentés bien plus petits, furent alors pris pour des enfants sauvés par le saint…
Saint-Nicolas, traditionnellement vêtu d’un long manteau et d’une barbe blanche distribue des cadeaux aux enfants sages la nuit du 5 au 6 décembre. Cette tradition est toujours active dans plusieurs pays d’Europe du Nord et de l’Est ainsi que dans quelques régions françaises, l’Espagne et l’Italie
Au XVIe siècle, en pleine réforme protestante, Luther refuse que cette mission soit confiée à un saint, transfère la célébration au 24 décembre et décrète les cadeaux comme étant offerts par le Seigneur Christ (cette réforme n’empêchant pas la tradition de Saint-Nicolas de perdurer un peu partout en Europe..). Un nouveau-né n’étant apparemment pas crédible en terme de livraison de cadeaux par delà le monde, un vieillard barbu, version païenne de Saint Nicolas, fut alors institué. Le Père Noël était né.
Son attelage, traîneau et rennes, furent inventés par l’écrivain Clement Clarke Moore en 1821 dans son conte « The night before Christmas ». Son costume garni de fourrure blanche apparut en 1863 dans un journal new-yorkais sous le crayon de l’illustrateur Thomas Nast et en 1881 sous la forme que nous lui connaissons, gros ventre et barbe blanche et hotte. C’est également Nast qui imagina le point de chute du Père Noël et la production de jouets au pôle Nord, quand il imagina son trajet pour une illustration en 1885.
Quant à sa couleur rouge, elle apparut dans la version colorisée du dessin de 1881 de Thomas Nast et fut diffusée en 1921 avec un dessin de Norman Rockweel et très largement par la suite, notamment grâce aux publicités : Michelin, Colgate, Marlboro, et… Coca-Cola en 1931, qui cherchait alors comment faire boire aux enfants du coca en hiver…
La crèche
Une légende voudrait que la première crèche vivante ait été créée en 1223 par Saint François d’Assise, à Greccio en Italie. Dans une grotte, il aurait fait mettre de la paille, un âne et un boeuf pour représenter la simplicité et la pauvreté de la naissance de Jésus.
La première célébration de la nuit de Noël avec des statues représentant la crèche est située au VIe siècle. Mais il faut attendre le XVIe siècle pour que la crèche arrive dans toutes les églises. Petit à petit, les foyers chrétiens ont eux aussi souhaité disposer de leur propre crèche ; elles étaient fabriquées en terre cuite, bois, porcelaine ou en verre. Au fil du temps, la crèche est devenue un témoin de la culture locale : on connaît des crèches napolitaines, catalanes, allemandes, polonaises, africaines, andines, écossaises, provençales (avec des santons représentant les métiers traditionnels locaux)…
Aujourd’hui, les crèches de Noël sont moins classiques. Elles sont parfois créées par des designers et des artistes, ont des lignes plus modernes et deviennent parfois des objets de décoration présents dans la maison toute l’année. En paille, en terre, en verre, au sein d’une église ou sur un buffet, les crèches sont devenues des miroirs de la société mais sont toujours un hommage à la maternité.
Le sapin de Noël
Au lendemain de la nuit la plus longue de l’année (dans le calendrier julien des Romains), le 24 décembre, nos aïeux païens fêtaient la renaissance du soleil. De nombreuses cultures décoraient alors un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs et du blé. En 325, et pour rivaliser avec cette fête païenne, le Concile de Nicée proclame le 25 décembre comme la célébration de la naissance du Christ.
Au XIe siècle, l’arbre est garni de pommes rouges et symbolise l’arbre du paradis. Au XVIe siècle, en Alsace, pour la première fois le nom d’« arbre de Noël » est mentionné ; il est alors décoré de pommes, de confiseries et de petit gâteaux… Enfin, au XVIIe apparaissent les premiers sapins illuminés, grâce à des coquilles de noix remplies d’huile dans lesquelles flottent des mèches… Et c’est après la guerre de 1870 que les immigrés venus d’Alsace Lorraine importent cette tradition de sapin de Noël dans les foyers français.
Aujourd’hui, 1 foyer sur 5 décore son sapin de Noël. Celui-ci peut-être naturel, artificiel… ou les plus imaginatifs peuvent le créer avec des palettes ou des chutes de tissus !
Bonus : des chats et des sapins...
Vous savez (presque) tout sur les origines des symboles dont publicité et marques nous abreuvent depuis au moins 2 mois.
Très belle fêtes de fin d’année à vous tous et participez à notre concours de l’année sur Facebook ! L’année dernière, concours de dessin de schtroumpf ; cette année, concours de pulls moches (de Noël ou non). Une boîte de chocolat Les Nénettes à gagner 😉